Un jour, passé ou futur, cette question, on la pose tous : « Suis-je normal? » Il semble bien que le souci de ne pas faire tache, d’être plus ou moins comme tout le monde est un véritable besoin, obsessionnel même pour certains. Mais qu’est-ce qui se cache derrière cette inquiétude sur sa normalité ? Ce sujet est omniprésent dans les forums sur Internet, et on le sait, même le président Hollande a tenu à préciser qu’il est un être normal, afin d’inviter les électeurs à voter pour lui. Alors, c’est comment être dans la moyenne, être quelqu’un d’ordinaire, soumis aux règles communes à tous les hommes ?
Être normal est-il un fantasme ?
Si l’on se réfère aux dires de psychanalystes et de psychologues de renom, la normalité n’existe pas, car il n’existe tout simplement pas de codes du comportement qui nous permettent à tout moment de faire face à toutes les situations de la vie. Être normal est donc juste la capacité de se soucier des autres tout en étant capable de s’occuper de soi. Être normal, c’est également supporter les changements impromptus, même s’ils sont complètement déstabilisants tout en restant zen, plus ou moins maître de soi et de ses pulsions.
Se demander c’est quoi être normal
En fait, il est tout à fait normal de se demander c’est comment être normal et si on l’est. La normalité exprime notre interdépendance, à commencer par notre dépendance envers notre mère, puis du cercle qu’est la famille, ensuite envers les camarades de classe et de l’école, du lycée et de l’Université et enfin, envers le monde du travail. À travers toutes ces années, on ne cesse de se conformer aux règles et aux codes car il n’y a rien de pire que de ne pas être normal, d’être mis au ban de la société.